Rentrée culturelle : la Galerie de l’UQAM dévoile sa programmation pour l’automne 2022

Le 2 août 2022 – La saison 2022-2023 de la Galerie de l’UQAM débute en force avec une programmation automnale d’envergure consacrée au dialogue entre le soi et l’autre, entre la parole et l’écoute, entre le territoire et la mémoire.

En septembre, la Galerie lance sa programmation avec deux expositions qui évoquent les bouleversements sociaux des dernières années. L’exposition de groupe à corps perdu | sharing madness par les commissaires indépendantes Florence-Agathe Dubé-Moreau et Maude Johnson (diplômées de l’UQAM et collaboratrices régulières de la Galerie) examine le pouvoir rassembleur du corps en mouvement dans les arts vivants. De son côté, caroline pierret pirson, finissante de la maîtrise en arts visuels et médiatiques de l’UQAM, présente Plus jamais silencieuses, une installation vidéo documentaire créée en réponse au mouvement #moiaussi qui vise l’affranchissement des voix restées longtemps étouffées.

À partir du mois d’octobre, Le septième pétale d’une tulipe-monstre entreprend son parcours à travers la francophonie canadienne à Saint-Boniface au Manitoba. Cette exposition de groupe est coproduite par La Maison des artistes visuels francophones, la Galerie d’art Louise-et-Reuben-Cohen et la Galerie de l’UQAM, qui la présentera dans ses espaces en novembre 2023. Le commissariat, assuré par Elise Anne LaPlante (diplômée de l’UQAM et collaboratrice de la Galerie), est centré sur le concept du corps en mutation comme acte d’autodéfinition et d’émancipation tel qu’il se déploie dans les pratiques d’artistes féministes et queers.

En novembre, le public est invité à découvrir Spazio Disponibile, une exposition majeure de Dawit L. Petros organisée et mise en circulation The Power Plant Contemporary Art Gallery (Toronto) commissariée par Irene Campolmi. Concluant sa tournée à la Galerie de l’UQAM, cette exposition donne à voir le vaste champ de réflexion mené par l’artiste sur les couches complexes des histoires coloniales et postcoloniales reliant l’Érythrée, l’Italie et le Canada. Au même moment, la Galerie accueille Views from Above, une exposition posthume d’Emmanuelle Duret (1990-2022) organisée avec une équipe constituée des proches de l’artiste. L’installation photographique et sculpturale portant sur les lieux de mémoire se double, à la lumière des événements, d’une vocation de commémoration d’une jeune artiste qui a grandement marqué son milieu.

Enfin, l’ambitieuse exposition virtuelle L’art au Canada comme acte d’histoire est également accessible au public par son site web qui demeure en ligne jusqu’en mai 2023.

EXPOSITIONS EN SALLE

Du 9 septembre au 22 octobre 2022

Vernissage : jeudi 8 septembre, 17 h 30

à corps perdu | sharing madness

Commissaires : Florence-Agathe Dubé-Moreau et Maude Johnson

Artistes : Amrita Hepi, Hanako Hoshimi-Caines, Ligia Lewis, Lo Fi Dance Theory, Benny Nemer, Andrea Peña, Andros Zins-Browne

Amrita Hepi, Monumental (image tirée de la vidéo), 2020, vidéo couleur, son, 4 min. Avec l’aimable autorisation de l’artiste et de Anna Schwartz Gallery. Crédit: Amrita Hepi

L’exposition de groupe à corps perdu | sharing madness réunit des artistes du Canada et d’ailleurs autour des différents usages du geste dansé en art contemporain. Le projet explore l’idée de se mouvoir ensemble; les commissaires s’intéressent à ce que la chorégraphie peut nous révéler sur nos liens interpersonnels et nos besoins de communauté. Chacune des œuvres emploie la danse et la chorégraphie — leurs vocabulaires, méthodologies et codes — pour leur potentialité de mouvements partagés, envisageant les nuances de l’incarnation et de l’intimité sous divers angles. Elles incitent à considérer le rapport à l’autre à la suite de l’année 2020, où l’expression même des relations humaines s’est vue chamboulée. L’exposition pose la question : qu’est-ce que cela signifie, désormais, d’être ensemble ?

caroline pierret pirson. Plus jamais silencieuses

Finissante de la maîtrise en arts visuels et médiatiques, UQAM

Caroline Pierret Pirson, Plus jamais silencieuses, 2022, vidéo, 70 min 27 s.

Plus jamais silencieuses est une installation vidéographique documentaire et participative dont le propos est centré sur l’écoute et la libération de la parole de personnes ayant vécu de l’oppression basée sur le genre. Ce projet est inspiré par le rôle qu’ont joué les médias sociaux lors du soulèvement #metoo. Armes puissantes contre la culture du silence, ces plateformes ont permis à des voix restées longtemps muettes ou étouffées d’être entendues et d’exprimer une somme impressionnante de colères et de désirs. Dans ce sillage, Plus jamais silencieuses participe à l’affranchissement de la parole et des visages de 19 Montréalaises âgées de 26 à 74 ans, originaires de 10 pays.

Du 4 novembre 2022 au 21 janvier 2023

Vernissage : jeudi 3 novembre, 17 h 30

Dawit L. Petros. Spazio Disponibile

Commissaire : Irene Campolmi

Dawit L. Petros, Spazio Disponibile, 2020, vue de l’installation, The Power Plant Contemporary Art Gallery, Toronto. Photo : Toni Hafkenscheid

Exposition organisée et mise en circulation par The Power Plant Contemporary Art Gallery (Toronto, Canada) en partenariat avec The TD Ready Commitment et soutenue par la Donatrice Principale Lonti Ebers.

Présentée de concert avec des partenaires réputés de la scène artistique internationale, l’exposition dévoile un nouvel ensemble d’œuvres de l’artiste d’origine érythréenne Dawit L. Petros. Soulignant les liens inexplorés entre la colonisation, les migrations et le modernisme, Spazio Disponibile fait référence au regard colonial qui considérait les terres d’Afrique comme un espace disponible à occuper et à exploiter. Le titre fait également de l’exposition elle-même un lieu où prendre le pouls de la complexité d’histoires jusqu’ici occultées. À l’aide de documents d’archives et d’œuvres originales, Dawit L. Petros met en lumière des liens entre la résurgence contemporaine du nationalisme et la mémoire refoulée, mais persistante de la colonisation italienne. Spazio Disponibile aborde également des questions liées au travail, aux pièges inhérents à la constitution des nations et à l’entrelacement des récits de migration.

Emmanuelle Duret. Views from Above

Finissante de la maîtrise en arts visuels et médiatiques, UQAM

Emmanuelle Duret, vue de la fondation vide de la baraque no 5, 2019

Views from Above est une installation photographique et sculpturale d’Emmanuelle Duret (1990-2022) complétée par un collectif composé des proches de l’artiste après sa disparition. Ce projet s’inscrit en continuité avec la recherche entamée par Duret dans Discreet Inscenatory Effects et Die KZ und die Gedenkstätte : Replica I (Sightings, Galerie Leonard & Bina Ellen, 2021) sur la rhétorique des sites mémoriaux ainsi que sur les tropes de la transmission intergénérationnelle. Il est directement lié à un voyage qu’a fait l’artiste en 2019 où elle a photographié l’espace vide des fondations de la baraque #5 de l’ancien sous-camp d’Allach (Dachau) en banlieue de Ludwigsfeld en Allemagne. Views from Above traite plus spécifiquement de la fragmentation discursive qu’opère l’image sur les mises en récit de l’exposition et porte à réfléchir sur la manière dont l’histoire et la mémoire s’inscrivent dans le territoire de manière invisible.

EXPOSITION EN CIRCULATION

Du 6 octobre au 26 novembre 2022 à La Maison des artistes visuels francophones, Saint-Boniface

Le septième pétale d’une tulipe-monstre

Commissaire : Elise Anne LaPlante

Helena Martin Franco, Une femme éléphant, 2022, aquarelle sur papier, 55,5 x 55,5 cm

Exposition réalisée en collaboration entre La Maison des artistes visuels francophones, la Galerie d’art Louise-et-Reuben-Cohen et la Galerie de l’UQAM

Comment les normes dominantes régissent-elles nos corps ? En quoi une recherche somatique imaginaire permet-elle d’aller à la rencontre des représentations dites alternatives des corps ? Le septième pétale d’une tulipe-monstre propose de réfléchir aux conceptions du corps qui mettent au défi leurs contours normatifs. Ce projet en trois expositions donne à voir des pratiques artistiques qui font place à des compréhensions et des revendications de corps hybrides, indécis, ou encore qui explorent les possibles par la métamorphose. Les trois cycles, présentés successivement à La Maison des artistes visuels francophones (Saint-Boniface, Man., octobre 2022), à la Galerie d’art Louise-et-Reuben-Cohen (Moncton, N.-B., janvier 2023) et à la Galerie de l’UQAM (Montréal, Qc, novembre 2023), présenteront chacun de nouvelles articulations entre les œuvres.

EXPOSITION VIRTUELLE

Jusqu’en mai 2023

L’art au Canada comme acte d’histoire

Sous la direction de : Louise Déry
Commissaire et coordonnatrice : Josée Desforges
150ans150oeuvres.uqam.ca

Jin-me Yoon, Group of Sixty-Seven (détail), 1996-1997, Installation de 134 épreuves à développement chromogène, 40 x 50 cm (chacune). Vancouver Art Gallery (VAG 97.2 a-eeeeee, acheté en 2004) © Jin-me Yoon

Rassemblant plus de 150 artistes, le projet L’art au Canada comme acte d’histoire vise à réintégrer l’art dans le fil de l’histoire canadienne en entremêlant œuvres canoniques et découvertes inusitées, événements artistiques et anachronismes visuels. L’exposition est produite par la Galerie de l’UQAM et mise en ligne avec le soutien de Musées numériques Canada, une initiative de Patrimoine canadien.

La programmation de l’automne 2022 à la Galerie de l’UQAM est réalisée avec l’appui de :

Adresse
Galerie de l’UQAM
Pavillon Judith-Jasmin, salle J-R120
1400, rue Berri, angle Sainte-Catherine Est, Montréal
Métro Berri-UQAM

Renseignements
Tél. : 514 987-6150
galerie.uqam.ca / Facebook / Twitter / Instagram

VERSION ANGLAISE

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Source : Julie Meunier, conseillère en communication

Division des relations avec la presse et événements spéciaux

Service des communications, UQAM

Cell. : 514 895-0134

meunier.julie@uqam.ca

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