La Galerie de l’UQAM lance ses nouveaux projets d’exposition virtuelle et de publication : Françoise Sullivan. Une ligne imaginaire / An Imaginary Line

Coup d’envoi des célébrations du centième anniversaire de naissance d’une des figures marquantes de l’histoire de l’art du Québec et du Canada.

Françoise Sullivan, Promenade à Greve in Chianti avec mes quatre garçons, 1975
Transfert numérique produit en 2020 d’un film 8 mm, couleur, sans son, 5 min 20 s
Collection du Musée national des beaux-arts du Québec 

Artiste : Françoise Sullivan

Commissaire : Louise Déry

Double lancement à la Galerie de l’UQAM en présence de l’artiste et de la commissaire

Jeudi 11 mai 2023, 17h

Montréal, le 1er mai 2023 – Le 11 mai prochain, la Galerie de l’Université du Québec à Montréal (UQAM) invite le public au double lancement de l’exposition virtuelle et de la publication intitulées Françoise Sullivan. Une ligne imaginaire / An Imaginary Line. Sous le commissariat de Louise Déry, directrice de la galerie, les deux projets dévoilent plusieurs œuvres inédites de Françoise Sullivan qui permettent de retracer les expérimentations pionnières menées par l’artiste québécoise dans les années 1970.

Françoise Sullivan, Danse à Cybèle, 1976/2020
Transfert numérique produit en 2020 d’un film super 8, couleur, sans son, 2 min 5 s
Collection d’œuvres d’art de l’Université du Québec à Montréal
Françoise Sullivan, Danse à Cybèle, 1976/2020
Transfert numérique produit en 2020 d’un film super 8, couleur, sans son, 2 min 5 s
Collection d’œuvres d’art de l’Université du Québec à Montréal

Accessibles en français et en anglais, l’exposition virtuelle et la publication reprennent le contenu de l’exposition Françoise Sullivan. Les années 1970 présentée à la Galerie de l’UQAM au printemps 2021. Ces deux projets concluent un vaste chantier de recherche et de réalisations qui témoignent des liens féconds entre l’artiste et l’UQAM, qui lui a accordé un doctorat honorifique en 2000, et avec Louise Déry, qui a exposé son travail à de nombreuses reprises en plus de lui dédier plusieurs publications. Dévoilés en prélude au centième anniversaire de Françoise Sullivan, ils constituent une offrande tant à cette artiste hors norme ayant toujours fait partie d’un présent nourri par l’art, le partage et la connivence, qu’au milieu artistique qui lui démontre un attachement profond.

Vue de l’exposition Françoise Sullivan. Les années 1970, 2021, Galerie de l’UQAM. Photo : Paul Litherland

Faire connaître le travail de Françoise Sullivan dans la sphère numérique et internationale

Les deux projets Françoise Sullivan. Une ligne imaginaire / An Imaginary Line visent une large diffusion d’un corpus méconnu de l’artiste québécoise. La Galerie de l’UQAM a par ailleurs contribué à la faire découvrir dans le cadre du partenariat international AWARE X CANADA présidé par Louise Déry. Selon la commissaire, ces initiatives visent à rejoindre le grand public : « Il s’agit de tendre une main à la société entière, toutes générations confondues, pour qu’elle découvre plus largement la place immense qu’occupe Françoise Sullivan dans notre histoire. » Par le déploiement d’œuvres, d’archives et de témoignages, l’exposition virtuelle et la publication contribuent à confirmer la place de Sullivan parmi les plus grandes femmes artistes de son temps.

Vue de l’exposition Françoise Sullivan. Les années 1970, 2021, Galerie de l’UQAM. Photo : Paul Litherland

L’exposition virtuelle

sullivan-uneligneimaginaire.ca

Mise en ligne : 27 avril 2023

La longue carrière de Françoise Sullivan se structure au fil de plusieurs phases de travail qui offrent des repères essentiels à la traversée de l’œuvre : les jeunes années marquées par la peinture, la danse, la rencontre avec les Automatistes et la signature de Refus global à la fin des années 1940 ; le développement de l’œuvre chorégraphique et la réalisation de plusieurs projets en danse ; la pratique de la sculpture à partir de 1960 ; le recours à la photographie et au film pendant la décennie suivante ; la peinture d’inspiration mythologique, se poursuivant, au cours des années 1990, dans l’abstraction picturale caractérisée par l’expressionnisme vibrant de la couleur.

Cette exposition virtuelle s’intéresse plus particulièrement aux œuvres réalisées par Françoise Sullivan pendant les années 1970, tandis qu’elle découvre de nouveaux courants artistiques comme l’art conceptuel et l’arte povera. Une « ligne imaginaire », une expression de l’artiste, est tracée, alors que son travail s’ancre dans la photographie, le film, le texte et les actions performatives.

Navigation et outils pédagogiques de l’exposition virtuelle

La navigation couvre les années 1970 à 1980 et se fait à partir de deux points d’entrée, soit chronologique et thématique.

Capture d’écran, vue de l’exposition virtuelle Françoise Sullivan. Une ligne imaginaire, 2023

Les œuvres peuvent ainsi être découvertes en suivant une ligne du temps ou selon cinq thèmes élaborés par la commissaire de l’exposition :

  • La relation au présent et aux mouvements de contestation qui secouent la société ;
  • Le lien entre l’art et la vie et les concepts impliquant la famille ;
  • Le rapport au corps, le geste et l’exploration performative ;
  • Le rapport au temps historique et l’intérêt pour l’archéologie et la mythologie ;
  • Les réseaux de communication, la liberté d’expression et la censure.

La publication

Françoise Sullivan. Une ligne imaginaire / An Imaginary Line prend le relais du catalogue d’exposition Françoise Sullivan. Trajectoires resplendissantes / Radiant Trajectories (Galerie de l’UQAM, 2017) pour fédérer les connaissances récemment mises à jour et les contextualiser dans le sens d’une interaction plus définie entre le développement de la pensée de l’artiste et son corpus des années 1970. Tel un récit qui s’incarne dans les lieux où a vécu Sullivan, en particulier l’Italie, l’ouvrage s’intéresse particulièrement à son travail lié à l’art conceptuel et ancré dans la photographie, le film et les actions performatives.

Couverture de la publication Françoise Sullivan. Une ligne imaginaire / An Imaginary Line, 2023, Galerie de l’UQAM

Textes : Louise Déry, postface de Gianfranco Sanguinetti
En vente à la Galerie de l’UQAM et distribuée en librairie par Diffusion Dimedia
Prix : 45 $

On y retrouve de nombreuses citations et informations souvent nouvelles provenant de l’artiste elle-même ou de ses archives. Tout au long des pages, on découvre des œuvres en contexte d’exposition, dont plusieurs sont inédites, de même qu’une section portfolio qui décrit et illustre une trentaine d’œuvres de la décennie 1970-1980. Finalement, la dernière partie agit comme un album de souvenirs. Elle se compose de photographies, de notes et de documents qui, à leur tour, affinent notre saisie de cette période charnière dans la pratique de Sullivan, au plus près de sa dimension fusionnelle de femme, de mère, d’artiste et de citoyenne. Le livre se clôt sur un texte hommage de Gianfranco Sanguinetti, célèbre auteur et complice italien du fondateur de l’Internationale Situationniste Guy Debord, deux personnalités qu’a fréquentées Sullivan en Toscane en 1972.

À propos de l’artiste

Arrêt sur image de la capsule vidéo Visite commentée de l’exposition Françoise Sullivan. Les années 1970, Galerie de l’UQAM, 2021

Françoise Sullivan est l’une des figures marquantes de l’histoire de l’art du Québec et du Canada. Active au sein du groupe des Automatistes et signataire du manifeste Refus global en 1948, elle s’est illustrée comme danseuse, chorégraphe et artiste en arts visuels.

Ses œuvres chorégraphiques, ses sculptures, ses peintures et ses œuvres conceptuelles jalonnent une longue carrière marquée par de très nombreuses expositions individuelles et collectives au Canada, mais également dans quelques pays d’Europe et aux États-Unis.

De nombreuses distinctions lui ont été décernées, notamment le Prix Paul-Émile Borduas, le Prix du Gouverneur général du Canada, l’Ordre du Canada ; elle est titulaire de deux doctorats honorifiques (Université du Québec à Montréal et Université York). Elle est représentée par la Galerie Simon Blais de Montréal.

À propos de la commissaire

Photo : Isadora Chicoine-Marinier

Louise Déry (doctorat en histoire de l’art) est directrice de la Galerie de l’UQAM après avoir été conservatrice au MNBAQ et au MBAM, ainsi que directrice du Musée régional de Rimouski. On lui doit une centaine de commissariats d’exposition au Canada et à l’étranger consacrés à Giuseppe Penone, Rober Racine, Nancy Spero, Dominique Blain, Françoise Sullivan, Michael Snow ou Emmanuelle Léonard, pour ne citer que ces exemples.

Commissaire du Canada à la 52e Biennale de Venise avec une exposition de David Altmejd, elle a obtenu le Prix du Gouverneur général du Canada en arts visuels et médiatiques. Elle est membre de la Société royale du Canada, Chevalier de l’Ordre des Arts et des Lettres de France et Compagne de l’Ordre des arts et des lettres du Québec.

Partenaires

Cette exposition virtuelle a été réalisée grâce au Conseil des arts du Canada et au programme Exploration et déploiement numérique du Conseil des arts et des lettres du Québec. 


Adresse et heures d’ouverture

Galerie de l’UQAM
Pavillon Judith-Jasmin, salle J-R120
1400, rue Berri, angle Sainte-Catherine Est, Montréal
Métro Berri-UQAM

Mardi au samedi, de midi à 18 h
Entrée libre

Renseignements

Tél. : 514 987-6150
galerie.uqam.ca / Facebook / Twitter / Instagram

VERSION ANGLAISE

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Source:

Olivier Lapierre
Consultant en relations médias
olivier.olpr@gmail.com
514 583-3868

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