La Faculté des sciences de l’UQAM attribue cinq bourses pour encourager l’accès des femmes aux carrières scientifiques.

Le 11 février 2025 – À l’occasion de la Journée internationale des femmes et des filles de science, qui a lieu le 11 février, la Faculté des sciences de l’UQAM a dévoilé les noms des boursières 2025 du Fonds pour les femmes en science dans trois catégories: Persévérance, Leadership, Ambition. Les cinq étudiantes sont Jennyfer Exantus (maîtrise en sciences de l’environnement), Fernanda Vieira da Silva Cruz (doctorat en sciences de l’environnement), Teodora Stan (maîtrise en sciences de l’environnement), Johanna Arnet (maîtrise en biologie) et Kim Lahaie (doctorat en sciences de la Terre et de l’atmosphère).

«Cette année, la remise de nos bourses revêt une importance toute particulière, souligne la vice-doyenne à la recherche de la Faculté des sciences, Isabelle Marcotte. En effet, la Journée internationale des femmes et filles de science de l’ONU célèbre son 10e anniversaire, dans un climat où les programmes d’équité, de diversité et d’inclusion sont mis à mal de l’autre côté de la frontière. Je crois qu’il ne faut pas perdre de vue nos valeurs profondes et que nous avons tout à gagner à rendre les études et la recherche en science plus équitables et inclusives. C’est en encourageant la diversité de points de vue dans les processus de découverte que nous évitons les biais et innovons pour le bien de toutes et tous.»

Encore cette année, la Faculté des sciences est partenaire de l’événement Femmes et filles de science, qui aura lieu le 15 février, au Centre des sciences de Montréal. La stagiaire postdoctorale et chargée de cours au Département des sciences biologiques de l’UQAM Sherin Nawaito participera, en tant que panéliste, à la conférence de l’ancienne patineuse artistique Joanie Rochette, médaillée aux Jeux olympiques de Vancouver en 2010. De plus, plusieurs étudiantes de l’UQAM animeront les ateliers «Bouchées de science», qui visent à faire découvrir divers domaines avec de courtes présentations scientifiques servies comme au restaurant.

Bourses Persévérance

Jennyfer Exantus, maîtrise en sciences de l’environnement

Journaliste sportive pendant près de 10 ans, Jennyfer Exantus consacre ses recherches aux motivations favorisant une consommation responsable dans l’industrie de la mode, dans un contexte de transition socioécologique.

Malgré les défis liés à son retour aux études, Jennyfer s’est illustrée en obtenant une moyenne cumulative de 4,28 sur 4,3, tout en s’impliquant activement au sein de plusieurs groupes de recherche comme Chercheur(-euse)s en responsabilité sociale et développement durable et le Laboratoire sur l’influence et la communication. En parallèle, elle a coordonné plusieurs colloques et animé des panels sur des enjeux environnementaux.

Poursuivant également une mission de vulgarisation scientifique auprès du grand public, elle a, entre autres, collaboré au projet du Laboratoire en neuropsychologie développementale ABCs, pour lequel elle a conçu des formations sur les commotions cérébrales pendant la petite enfance. Sa persévérance est de nature à inspirer celles et ceux qui envisagent un retour aux études, démontrant qu’il est possible de suivre ses aspirations et de créer une incidence durable.

Fernanda Vieira da Silva Cruz, doctorat en sciences de l’environnement

Originaire du Brésil, Fernanda Vieira da Silva Cruz a relevé de nombreux défis pour réaliser son rêve de devenir chercheuse. Première de sa famille à poursuivre des études universitaires, elle a maintenu d’excellentes notes pour intégrer l’Université fédérale du Minas Gerais, l’une des meilleures de l’Amérique latine. Au doctorat en sciences de l’environnement, elle effectue des recherches sur les effets des pesticides sur les plantes aquatiques, démontrant leur potentiel en tant qu’outils de décontamination des eaux polluées.

Fernanda s’illustre tant dans ses études que dans ses engagements parascolaires. Se distinguant par sa rigueur et sa créativité, elle a publié 10 articles et remporté des prix pour ses présentations scientifiques. Elle maîtrise le portugais, le français et l’anglais, témoignant de sa capacité à s’adapter.

Active dans des initiatives communautaires, elle a été présidente de l’association étudiante BRASA Montréal et soutient des projets éducatifs en s’impliquant bénévolement au Centre d’interprétation de l’eau et au Regroupement des écotoxicologues du Québec. Par son parcours exceptionnel, elle s’efforce de faire avancer les sciences environnementales, tout en encourageant d’autres femmes à suivre ses traces.

Bourse Leadership

Teodora Stan, maîtrise en sciences de l’environnement

Étudiante à la maîtrise en sciences de l’environnement, Teodora Stan est chiroptérologue: une spécialiste des chauves-souris. Plus précisément, ses recherches explorent les effets du trafic routier et de la pollution sonore sur cette espèce clé pour la conservation de la biodiversité au Québec.

Son parcours universitaire a été marqué par la publication d’articles dans des revues prestigieuses telles que Nature Communications et le Journal of Plant Biology. Elle a également remporté plusieurs distinctions, dont la Médaille du lieutenant-gouverneur du Québec pour la jeunesse, de même que des bourses du CRSNG et du FRQNT.

L’engagement de Teodora va bien au-delà de ses études. Reconnue pour son leadership et ses talents en vulgarisation scientifique, elle a animé des activités au Cœur des sciences de l’UQAM et au Festival Eurêka! Elle a aussi participé à plusieurs entrevues dans les médias, notamment à l’émission Moteur de recherche de Radio-Canada, afin de sensibiliser le grand public à l’écologie urbaine et à la protection des chauves-souris.

En plus de se démarquer dans un domaine méconnu, elle est une clarinettiste accomplie, ce qui fait d’elle un modèle féminin en sciences tout aussi original qu’inspirant.

Bourses Ambition

Johanna Arnet, maîtrise en biologie

Originaire des États-Unis, Johanna Arnet se distingue par un parcours scolaire qui l’a menée de Boston à Londres et jusqu’à Montréal, où elle poursuit maintenant sa maîtrise en biologie, tout en perfectionnant son français.

Passionnée par l’écologie urbaine, elle explore dans son projet novateur les facteurs influençant les températures ambiantes, notamment la capacité de refroidissement des arbres dans les zones densément urbanisées. Grâce à son approche rigoureuse, elle a développé des outils expérimentaux uniques, adaptant des équipements de haute précision pour faire des relevés à vélo.

Johanna cumule d’excellents résultats et des bourses prestigieuses, comme celle du programme FONCER du CRSNG. Son élan pour la science est renforcé par ses expériences variées, allant de la recherche sur les épinoches à trois épines à des études sur les fourmis travailleuses, ayant mené à des communications scientifiques, dont un article en révision dans Current Biology.

Engagée à promouvoir les femmes en sciences, elle est déterminée à inspirer la prochaine génération, combinant son expertise en écologie urbaine et son talent de vulgarisatrice pour contribuer au bien-être collectif et à la cause environnementale.

Kim Lahaie, doctorat en sciences de la Terre et de l’atmosphère

Kim Lahaie incarne un exemple inspirant pour les femmes en sciences. Passionnée par la physique et la modélisation atmosphérique, elle s’est distinguée dès l’école secondaire en recevant la Médaille du gouverneur général pour son excellence scolaire. Après avoir intégré le baccalauréat en sciences de la Terre et de l’atmosphère, elle a maintenu une moyenne remarquable, tout en s’impliquant dans l’organisme de vulgarisation scientifique Parlons sciences et en réalisant des stages à l’Institut de recherche d’Hydro-Québec et Environnement et Changement climatique Canada.

À la maîtrise, Kim a participé activement à des conférences scientifiques, relançant des initiatives comme «Les midis atmosphériques», des rencontres qui rassemblent des spécialistes et des personnes étudiantes autour de sujets liés aux sciences de l’atmosphère. Elle a obtenu une bourse du CRSNG et présenté ses recherches dans le cadre d’événements prestigieux, contribuant à l’avancée des modèles météorologiques et climatiques. Aujourd’hui doctorante, elle optimise des systèmes de prévision météorologique pour mieux comprendre les événements climatiques extrêmes.

Déterminée à promouvoir l’inclusion et la diversité en sciences, elle veut inspirer les jeunes, en particulier les femmes, à poursuivre leurs rêves scientifiques avec passion et persévérance.

On peut découvrir les portraits et vidéos des lauréates sur le site Femmes en science.

Encourager le Fonds pour les femmes en science

Le Fonds pour les femmes en science soutient des étudiantes des cycles supérieurs qui doivent surmonter des embûches de toutes sortes apparues durant leur parcours scolaire, personnel ou professionnel. Ces femmes deviennent ainsi des modèles pour leurs jeunes consœurs encouragées à leur tour à persévérer, à poursuivre et à terminer leurs études pour entamer une carrière en science. On peut appuyer la relève scientifique féminine en utilisant le formulaire de don en ligne sur le site de la Fondation de l’UQAM.

Liste d’expertes de l’UQAM

À l’occasion de la Journée internationale des femmes et des filles de science du 11 février, on peut consulter la liste d’expertes de l’UQAM actives dans des disciplines scientifiques telles que la chimie, la biologie, l’informatique et bien d’autres, engagées dans la promotion de la présence des femmes et des filles en science.

Cet article a d’abord été publié dans Actualités UQAM le 11 février 2025.

Pour des entrevues avec les boursières, veuillez communiquer avec la soussignée.

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Source :
Évelyne Dubourg
Conseillère en communication
Division des relations avec la presse et événements spéciaux
Service des communications
Tél.: 514 987-3000, poste 20157
dubourg.evelyne@uqam.ca

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