Journée mondiale des parents : Une enquête de l’UQAM dévoile la satisfaction conjugale et sexuelle des parents de jeunes enfants au Québec
Le 31 mai 2024 : Les Québécoises et les Québécois demeurent-ils en relation de couple avec leur partenaire après l’arrivée d’un nouvel enfant ? Les parents de jeunes enfants au Québec sont-ils heureux dans leur relation de couple et leur relation intime ? Quels facteurs influencent la satisfaction conjugale et sexuelle? À l’occasion de la Journée mondiale des parents, qui se tient annuellement le 1er juin, deux professeures de l’Université du Québec à Montréal (UQAM), Natacha Godbout et Alison Paradis, dévoilent les résultats surprenants d’une enquête menée depuis 2018 auprès de plus de 2 500 parents (dont plus de 1 150 couples) à travers le Québec.
Le niveau de bonheur des Québécoises et Québécois parents de jeunes enfants est élevé dans leur relation de couple.
« Bien que l’arrivée d’un nouvel enfant puisse mettre à l’épreuve la qualité de la relation conjugale et qu’un déclin de la sexualité est observé, la majorité des couples interrogés rapportent une grande satisfaction conjugale et sexuelle. »
Alison Paradis, professeure au Département de psychologie
Dans les premiers mois suivant la naissance d’un enfant, 94 % des parents ont indiqué être heureux dans leur relation de couple. Cette satisfaction décroît de 8 % trois ans plus tard. La majorité des parents (89 %) mentionnent avoir eu des activités sexuelles dans les six mois suivant la naissance de leur enfant et 94 % d’entre eux rapportent être encore en relation de couple avec l’autre parent trois ans après la naissance de leur enfant.
Facteurs liés à une satisfaction conjugale et sexuelle
Les données recueillies ont permis aux chercheuses de démontrer que plusieurs facteurs jouent sur le niveau de satisfaction conjugale trois ans et demi après la naissance d’un nouvel enfant, parmi lesquels une alliance parentale forte et un soutien réciproque entre les partenaires figurent.
« L’alliance parentale est la coopération qu’entretiennent deux parents pour les tâches liées aux soins et à l’éducation de l’enfant. Une satisfaction conjugale élevée est intimement liée à une meilleure alliance parentale. Une satisfaction sexuelle plus élevée est aussi associée à une alliance parentale de meilleure qualité. »
Natacha Godbout, professeure au Département de sexologie
Faits saillants
- 90 % des parents indiquent être en accord ou fortement en accord avec cette affirmation : « Discuter de notre enfant avec l’autre parent est une chose que j’apprécie et que je recherche. »
- 87 % des parents affirment être en accord ou fortement en accord avec cette affirmation : « L’autre parent et moi formons une bonne équipe. »
- 83 % des parents rapportent que leur partenaire les encourage lorsqu’ils en ont besoin et 89% indiquent en faire de même pour leur partenaire.
- 85 % des parents indiquent que leur partenaire les soutient dans leurs tentatives pour atteindre leur but et 92 % rapportent en faire de même pour leur partenaire.
La satisfaction conjugale et sexuelle des parents entraîne des retombées positives chez l’enfant. On peut observer une diminution des problèmes d’anxiété, d’hyperactivité et de comportement ainsi qu’une augmentation du savoir-être en société.
Le projet Couples Parentaux et son équipe
L’objectif du projet Couples Parentaux, dirigé par les deux professeures, est de mieux comprendre les liens entre les interactions des parents de jeunes enfants et leur bien-être relationnel et psychologique dans leur couple. Les données inédites recueillies permettront le développement de programmes éducatifs et préventifs pour les individus, les couples et les familles. Financé d’abord par le Conseil de recherches en sciences humaines du Canada (CRSH), le projet bénéficie désormais d’un appui des Instituts de recherche en santé du Canada.
Description de l’échantillon
Plus de 2 500 parents québécois âgés en moyenne de 31 ans, recrutés via un partenariat avec le Régime québécois d’assurance parentale, ont participé au Projet Couples Parentaux depuis 2018. Parmi l’échantillon, 73 % des couples sont en union de fait ou en relation de cohabitation tandis que 27 % sont mariés. Notons aussi qu’environ 53 % sont des femmes, 46,7 % des hommes, et 0,3 % des personnes trans ou non binaires.
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Les professeures Natacha Godbout et Alison Paradis sont disponibles pour des entrevues.
Source :
Joanie Doucet
Conseillère en communication
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