Josée S. Lafond reçoit un doctorat honoris causa de l’Université Lumière Lyon 2
Le 17 novembre 2023 – La professeure du Département de sexologie de l’Université du Québec à Montréal (UQAM) Josée S. Lafond, a reçu, le 16 novembre dernier, un doctorat honoris causa de l’Université Lumière Lyon 2. La présidente de l’Université, Nathalie Dompnier, lui a remis cette distinction qui souligne ses contributions au développement de la sexologie, son engagement pour défendre la pertinence scientifique et sociale des sciences humaines ainsi que son implication pour promouvoir la pluridisciplinarité et l’interdisciplinarité.
Josée S. Lafond compte 35 années de services à l’UQAM, dont 10 à titre de doyenne de la Faculté des sciences humaines (2013-2023), 5 à titre de vice-doyenne aux études (2008-2013) et 20 à titre de professeure au sein de son département.
Détentrice d’une maîtrise en biophysique et physiologie de l’Université de Sherbrooke ainsi que d’un doctorat en sciences cliniques de l’Université de Montréal, la professeure a été embauchée à l’UQAM en 1988. Menant plusieurs travaux en collaboration avec les milieux hospitalier et communautaire, en lien, entre autres, avec les problématiques du sida et du cancer, Josée S. Lafond a participé au développement du champ d’études de la sexologie et de son approche pluridisciplinaire. Elle a contribué, notamment, à la création du doctorat en sexologie en 2012.
Autrice et co-autrice de plus de 50 publications et de près d’une centaine de communications scientifiques, la professeure a également collaboré à une vingtaine de comité et organismes externes à l’Université ainsi qu’à plus d’une cinquantaine de comités institutionnels.
Bien que provenant du monde biomédical, Josée S. Lafond a défendu la place des sciences humaines, tant sur le plan scientifique que social. Depuis 2018, elle s’est impliquée dans l’organisation à l’UQAM des «Grandes conférences en sciences humaines» sur divers enjeux d’actualité, destinées au milieu universitaire et au grand public.
La professeure s’est aussi illustrée dans la diffusion des savoirs, ce qui s’est traduit par son implication en tant qu’enseignante en France, à Cuba et au Mali, notamment, mais aussi par l’organisation de congrès et le développement d’outils pédagogiques en sexologie. Avec quelques collègues, elle a participé à la création à l’UQAM de la Clinique de sexologie, qui offre des évaluations et des traitements à la population, tout en étant un lieu de formation pour les étudiantes et étudiants.
Enfin, la sexologue a favorisé la mobilité des étudiantes et étudiants à l’international, notamment grâce à des partenariats avec l’Université Lumière Lyon 2. Elle a également œuvré à la mise en place de plus d’une trentaine de formations touchant divers sujets, dont l’intelligence émotionnelle, la conciliation travail-famille, le harcèlement et la discrimination, les violences à caractère sexuel et l’enseignement à distance.
En recevant son doctorat honorifique, Josée S. Lafond a rappelé que le Département de sexologie de l’UQAM s’était, dès le départ, détourné d’une vision purement médicale de la sexualité pour l’aborder dans toutes ses dimensions, humaines et sociales. Elle a conclu son allocution en déclarant que «même si les méthodes scientifiques des disciplines des sciences humaines sont souvent dévalorisées socialement, on ne peut qu’admirer leur capacité à analyser, à comprendre et à résoudre des problématiques dans leur globalité, au sein d’un monde en constant changement. Les sciences humaines doivent continuer à éclairer et à orienter nos gouvernements et nos décideurs!»
Cet article a d’abord été publié dans Actualités UQAM le 17 novembre 2023.
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Source :
Joanie Doucet
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