Internat rémunéré d’un an en milieu scolaire: l’UQAM offre un bac en enseignement secondaire qui répond mieux aux attentes
Le 24 octobre 2024 – La ministre de l’Enseignement supérieur, Pascale Déry, a récemment exprimé dans les médias le souhait que les étudiantes et étudiants en enseignement de toutes les universités québécoises passent la totalité de leur dernière année de baccalauréat dans les écoles. Ce souhait reprenait une recommandation du Conseil supérieur de l’éducation formulé l’an dernier. «C’est exactement ce que propose notre refonte du baccalauréat en enseignement secondaire», se réjouit Vincent Bernier, professeur au Département de didactique et directeur du programme.
À compter de l’automne 2025, la quatrième année du bac sera convertie en un internat supervisé et rémunéré. Les étudiantes et étudiants obtiendront un contrat en milieu scolaire et prendront en charge tous les aspects de la profession enseignante. «En plus de contribuer à réduire la pénurie d’enseignantes et d’enseignants dans les écoles, cet internat permettra de faciliter l’insertion professionnelle des étudiantes et étudiants, de les rémunérer pour une année complète et de leur fournir un accompagnement adéquat pour assurer la qualité de la formation», souligne Vincent Bernier.
Cet accompagnement se fera sous différentes formes, tant à l’Université qu’en milieu scolaire. Deux cours d’accompagnement (en pédagogie et en didactique disciplinaire) ont aussi été ajoutés lors de la dernière année pour consolider la posture réflexive des futurs enseignants et enseignantes, et faciliter leur insertion professionnelle. «Une forte proportion des recrues quittent la profession dans les premières années, rappelle le professeur. Nous pensons que l’internat combiné aux modalités d’accompagnement prévues auront un impact positif sur les premières années d’enseignement.»
Réduire la pénurie
La pénurie de personnel qualifié affecte le système scolaire québécois depuis plusieurs années. Deux semaines avant la rentrée de l’automne 2024, le ministère de l’Éducation cherchait à combler plus de 5700 postes à travers la province, dont une bonne proportion au secondaire.
La refonte du bac, qui enregistre en moyenne quelque 240 nouvelles inscriptions annuellement, contribuera à réduire cette pénurie. «Le nombre de postes pouvant être comblés grâce à l’internat de quatrième année est important, mentionne Vincent Bernier. La mise à disposition de nos étudiantes et étudiants aura des retombées positives dans les milieux scolaires.»
Une formation équilibrée
Les trois stages à faire au cours des trois premières années de formation sont maintenus. Une restructuration dans les cours a permis de concentrer l’ensemble de la scolarité sur trois ans, et de dégager la quatrième année pour l’internat. «Les quatre composantes de la formation – pédagogie, didactique, formation disciplinaire et formation pratique – sont maintenant équilibrées, avec un quart des crédits alloué à chaque composante», souligne Vincent Bernier.
Au total, plus de 110 cours ont été créés ou mis à jour dans le cadre de cette réforme. Les étudiantes et étudiants doivent, dès l’entrée dans le programme, choisir l’une des cinq concentrations: français langue d’enseignement; mathématiques; univers social; science et technologie; et culture et citoyenneté québécoise, qui remplace la formation éthique et culture religieuse.
Si la grande majorité des personnes diplômées enseignent dans les écoles secondaires – l’UQAM est d’ailleurs l’université qui diplôme le plus d’enseignantes et d’enseignants au Québec –, d’autres poursuivent leurs études à la maîtrise, ou obtiennent, après quelques années des postes de conseillères ou conseillers pédagogiques ou de direction d’établissement scolaire.
Le programme, qui est rattaché à 18 départements dans 5 facultés, est offert à temps complet. Il est possible de faire une demande d’admission pour l’automne 2025 d’ici le 1er mars prochain.
Cet article a d’abord été publié dans Actualités UQAM le 23 octobre 2024.
Veuillez communiquer avec la soussignée pour des entrevues avec le directeur du programme, Vincent Bernier.
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Source :
Évelyne Dubourg
Conseillère en communication
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