Colloque à l’UQAM sur les défis du transport aérien en territoire nordique les 27 et 28 février
Le 26 février 2025 — Dans les colloques internationaux auxquels il participe, Mehran Ebrahimi remarque souvent à quel point les défis aérospatiaux sont les mêmes partout sur la planète… sauf dans les pays nordiques comme le nôtre. « Nous affrontons des défis supplémentaires propres à notre territoire », affirme le professeur du Département de management de l’ESG UQAM, qui est directeur de l’Observatoire international de l’aéronautique et de l’aviation civile.
Le Living Lab d’innovation aérospatiale (LIA) de l’Aéroport métropolitain de Montréal (MET), dont Mehran Ebrahimi est le directeur scientifique, et le Laboratoire international des matériaux antigivre de l’UQAC organisent à l’ESG UQAM, le colloque La nordicité et les enjeux hivernaux dans les opérations aérospatiales, avec la collaboration de l’Aéroport régional de Val-d’Or.
Dates: 27 et 28 février 2025
Lieu: UQAM, pavillon Président-Kennedy, salle PK-1140, 201 av. du Président-Kennedy
Programme disponible sur demande. Lien vers l’inscription ici.
Le colloque réunira des représentantes et représentants d’aéroports, d’institutions et d’organismes gouvernementaux, d’universités et d’entreprises spécialisées. « Il y aura des présentations de projets de recherche et des échanges sous forme de panels », précise Mehran Ebrahimi. Des étudiantes et étudiants de cycles supérieurs y participeront également.
Vital pour les gens et pour l’économie
Le transport aérien est vital pour la société québécoise, notamment sur le plan des déplacements des personnes entre les régions nordiques et le sud de la province. « Le seul moyen d’atteindre certaines communautés autochtones, et pour elles de venir dans le sud, c’est l’avion », rappelle le professeur. L’aéroport de Val-d’Or, précise-t-il, a pour mission, entre autres, d’être en contact avec les communautés autochtones. « Pour leur survie et leur connexion avec les hôpitaux et les soins de santé, ces communautés ont besoin de l’avion. C’est aussi le cas des allochtones pour les urgences médicales sur la Côte-Nord par exemple. »
Le transport aérien est également irremplaçable pour les activités minières, qui nécessitent un roulement constant de personnel. Bref, une partie importante de l’économie du Québec repose sur le transport aérien.
Les infrastructures et la glace
Les infrastructures aéroportuaires nordiques, forcément plus modestes en dehors des grands centres urbains, présentent des enjeux exacerbés par les conditions hivernales. «Lorsqu’un avion quitte Montréal ou Québec pour se rendre dans le Nord, le pilote sait qu’il n’y aura pas nécessairement de tour de contrôle ou de données météorologiques très détaillées à destination. Ce ne sont pas tous les pilotes qui peuvent faire atterrir un appareil dans ces conditions et pas n’importe quel appareil qui peut s’y poser», illustre Mehran Ebrahimi.
Au-delà des enjeux soulevés par la pénurie d’avions et de pilotes dans un marché où les compagnies aériennes visent la rentabilité des trajets, l’hiver québécois implique un travail crucial de dégivrage des avions.
Le produit utilisé pour dégivrer les avions, le glycol, est toxique pour l’environnement. Les grands aéroports tentent d’en récupérer le plus possible au sol après son utilisation, mais pourrait-on faire autrement? « C’est l’une des questions qui sera abordée lors du colloque avec les chercheuses et chercheurs du Laboratoire international des matériaux antigivre de l’UQAC, qui tentent de développer d’autres méthodes moins polluantes. »
Dégivrer un avion coûte entre 20 000 et 25 000 dollars, souligne Mehran Ebrahimi. « Les produits plus écologiques actuellement disponibles sont beaucoup plus chers. Voilà pourquoi il importe de développer de nouveaux produits. »
Une expertise transférable aux explorations spatiales
L’expertise québécoise sur les infrastructures aérospatiales nordiques est unique, insiste Mehran Ebrahimi, tant sur le terrain que dans les universités qui s’intéressent à ce vaste domaine, comme c’est le cas à l’UQAM, à l’UQAC, à l’ÉTS et à Polytechnique Montréal. « Les expertises sur la nordicité pourraient éventuellement être utiles dans les explorations spatiales, notamment tout ce qui touche aux infrastructures critiques dans des conditions météorologiques extrêmes, à l’exposition à des vents extrêmes, à la logistique d’approvisionnement. »
Depuis 2023, le professeur organise une conférence annuelle sur la cybersécurité dans le domaine de l’aviation. « Ce qui est surprenant avec ce type d’activités, et je crois que ce sera le cas aussi avec notre prochain colloque, c’est de s’apercevoir que chacun fait bien son travail, mais en silo. Or, la collaboration est cruciale si nous souhaitons développer de nouvelles façons de faire, de nouveaux procédés », conclut-il.
L’article a d’abord été diffusé dans Actualités UQAM le 21 février 2025.
Pour toute demande d’entrevue auprès du professeur du Département de management de l’ESG UQAM, Mehran Ebrahimi , veuillez contacter la soussignée.
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Source :
Julie Meunier
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